Fin du numerus apertus en 2025 : ce que la réforme change pour les études de santé
La rentrée universitaire 2025 marque une nouvelle étape majeure dans l’évolution des études de santé en France. Après la disparition du numerus clausus en 2020, c’est désormais le numerus apertus qui est appelé à disparaître.
Portée par une réforme législative discutée au printemps 2025, la suppression du numerus apertus vise à répondre aux difficultés persistantes de la démographie médicale et aux limites du système actuel. Pour les lycéens et étudiants engagés en PASS, LAS, LSpS ou dans d’autres parcours de santé, cette évolution soulève de nombreuses questions.
Quels changements concrets pour l’accès à la médecine, la pharmacie, l’odontologie, la maïeutique ou la kinésithérapie ?
Décryptage.
Numerus clausus et numerus apertus : comprendre l’évolution du système
Pendant plusieurs décennies, l’accès aux études médicales reposait sur le numerus clausus, un quota national strict fixant chaque année le nombre d’étudiants autorisés à poursuivre en deuxième année de santé. Ce mécanisme très rigide a fortement limité le nombre de professionnels formés, contribuant progressivement à la pénurie médicale.
À partir de 2021, le numerus clausus a été remplacé par le numerus apertus. Les universités ont alors obtenu la possibilité de définir leurs capacités d’accueil, en concertation avec les Agences Régionales de Santé (ARS), afin de mieux répondre aux besoins des territoires.
L’objectif affiché était clair : former davantage de soignants, tout en maintenant un niveau d’exigence académique élevé.
Pourquoi le numerus apertus est-il supprimé en 2025 ?
Malgré cette réforme, plusieurs constats se sont imposés :
- le nombre de médecins formés reste insuffisant au regard des besoins,
- la pénurie médicale s’aggrave dans de nombreux territoires,
- chaque année, plusieurs milliers d’étudiants français partent étudier la médecine à l’étranger.
Face à ces limites, les facultés de médecine et les instances universitaires ont plaidé pour un système plus souple. La suppression du numerus apertus en 2025 vise ainsi à offrir davantage de marges de manœuvre aux universités, afin d’adapter plus librement leurs capacités de formation aux enjeux de santé publique.
La sélection disparaît-elle avec la fin du numerus apertus ?
La fin du numerus apertus ne signifie pas la disparition de la sélection en études de santé.
Si les modalités de régulation évoluent, les exigences académiques restent pleinement en vigueur. Les universités continuent de sélectionner les étudiants selon leurs résultats, leur classement et, dans de nombreuses facultés, à travers des épreuves orales, dont le poids peut être déterminant.
Concrètement :
- il n’existe plus de quota national uniforme,
- chaque université fixe ses capacités de formation en lien avec l’ARS,
- les critères académiques restent déterminants.
👉 L’exigence demeure élevée, voire renforcée selon les universités.
PASS et LAS : comment se fait l’admission après la réforme ?
L’accès aux filières de santé après une première année repose toujours sur plusieurs conditions cumulatives :
- validation de l’année universitaire (60 crédits ECTS),
- classement parmi les meilleurs étudiants,
- réussite des épreuves orales lorsqu’elles sont requises.
La suppression du numerus apertus permet une certaine flexibilité dans le nombre d’admis, mais le niveau attendu reste très élevé, notamment dans les universités les plus demandées.
Quelles filières sont concernées par la suppression du numerus apertus ?
La réforme concerne l’ensemble des filières dites MMOPK :
- Médecine
- Maïeutique (sage-femme)
- Odontologie
- Pharmacie
- Kinésithérapie
Pour la kinésithérapie, les modalités d’accès restent spécifiques. L’admission peut se faire via PASS, LAS, LSpS ou certaines licences (STAPS, biologie…), avec une sélection organisée par les IFMK.
Comment se préparer efficacement dans ce nouveau contexte ?
La suppression du numerus apertus ne simplifie pas l’accès aux études de santé. Elle valorise au contraire les profils les mieux préparés.
Dès le lycée, le choix de spécialités scientifiques cohérentes constitue une base essentielle pour construire un dossier solide.
En PASS ou LAS, la maîtrise de la méthode de travail devient déterminante face au volume et à la technicité des enseignements.
Les oraux prennent une place croissante : capacité d’analyse, clarté de l’expression et gestion du stress deviennent des compétences clés.
👉 Dans des villes universitaires comme Besançon, cette évolution renforce l’intérêt d’un accompagnement structuré. Une prépa médecine à Besançon permet d’anticiper les exigences du PASS et du LAS, d’acquérir une méthode de travail efficace et de mieux gérer la pression liée à la sélection.
À retenir : l’essentiel sur la fin du numerus apertus
- Le numerus apertus disparaît à partir de la rentrée universitaire 2025.
- Les universités fixent leurs capacités de formation en lien avec les ARS.
- La sélection en études de santé reste forte : validation, classement et oraux.
- L’anticipation et la préparation demeurent des facteurs décisifs de réussite.
👉 La réforme ne met pas fin à la compétition : elle en modifie les règles. Réussir en études de santé exige plus que jamais rigueur, organisation et stratégie.
FAQ – Suppression du numerus apertus
Quelle est la différence entre numerus clausus et numerus apertus ?
Le numerus clausus imposait un quota national identique pour toutes les facultés. Le numerus apertus permettait aux universités d’ajuster leurs capacités d’accueil en lien avec les ARS.
Qui fixait le numerus apertus ?
Chaque faculté de médecine déterminait ses effectifs en concertation avec son Agence Régionale de Santé, selon les besoins locaux.
La fin du numerus apertus facilite-t-elle l’accès en médecine ?
Pas nécessairement. Le nombre de places peut évoluer, mais la sélection reste exigeante, tant sur les résultats académiques que sur les épreuves orales.
Quelles études sont concernées par cette réforme ?
Toutes les filières MMOPK : médecine, pharmacie, odontologie, maïeutique et kinésithérapie.
Pourquoi cette réforme a-t-elle été mise en place ?
Elle vise à renforcer la capacité de formation des universités et à répondre aux enjeux de pénurie médicale et de déserts de soins.